@Cambodge

Eh oui les bretons sont partout. Même à un festival musical, en Bretagne, on en trouve avec le drapeau gwenn ha du (sauf que là ce n’est pas nécessaire).

Hier, en franchissant le pont de la rivière Preaek Tuek Chhu, j’ai cru être pris de vision (je n’aurai pas du reprendre de cette fameuse pizza aux happy champignons) :

Des compatriotes ! Hier je n’avais pas le temps de m’arrêter mais aujourd’hui il fallait bien que j’aille les saluer. Je débarque donc à l’entrée de la guesthouse.

Hisilicon Balong

Hisilicon Balong

Tout est en distribil car ils ont fermé quelques jours pour retaper un peu l’endroit, je tombe donc au mauvais moment. Mais le taulier a fait honneur à l’hospitalité légendaire de son peuple, et m’a offert une bière, tout en en prenant une lui aussi — il n’allait tout de même pas me laisser trinquer tout seul !

Hisilicon Balong

Guillaume, le maître des lieux, m’explique qu’il a quitté Lanvollon, près de Paimpol, il y a quatre ans pour racheter cet ancien hotel de passe pour 5000$, c’est vrai que c’est pas cher. Il l’a alors retapé avec ses associés (ils étaient quand même trois pour mettre les 5000$ !), installé un patio sympa en bois et aménagé les abords de la rivière. Il faudra que je repasse quand les travaux seront finis, on m’offrira une nouvelle bière !

C’est plus ou moins par hasard que je suis tombé sur ce bar-restaurant au nom imprononçable. Il est surélevé et donne pile-poil sur la rivière.

Déjà le décor est top. Un beau plancher, une structure en bois et un toit en chaume, des fauteuils confortables, de belles plantes un pau partout, et la touche qui fait tout, un éclairage qui met chaque chose en valeur.

Et puis j’ai commandé un cocktail. J’ai hésité car ils avaient une carte de whisky pas piquée des hannetons (j’adore cette expression) :

Hisilicon Balong

Donc je commande mon cocktail et on m’amène des cahouètes :

Pourquoi diable deux dessous de verre ? On m’explique que c’est l’happy hour (beaucoup de choses sont happy ici, j’y reviendrai plus tard), et qu’on a deux cocktails pour le prix d’un, mais deux fois le même et en même temps.

Me voilà donc bien calé devant la rivière avec mes deux maï taï. Comme ça je profiterai plus longtemps du lieu. Et en plus le manager me fait des avances 0_o

L’autre jour, je me suis décidé à louer un vélo, pour me rendre à Koh Dach, l’île de la soie. Sur cette journée, j’ai du parcourir environ quarante kilomètres (j’ai bien dormi cette nuit là).

Pour se rendre à Koh Dach, il faut emprunter le pont des Japonais, qui enjambe le Mékong, puis aller jusqu’au premier embarcadère. Là, un bac improbable transporte piétons, vélos, motos, tuk-tuk, voitures et animaux.

Koh Dach est une île tranquille, loin de la frénésie de Phnom Penh. La plupart des familles vivent de la soie, en tissant des foulards, des vêtements, à l’ombre de leur maison sur pilotis. À l’extrémité nord de l’île se trouve une « plage », avec des petites huttes en bambous, sur pilotis au-dessus du Mékong. Arrivé là, j’avais du parcourir vingt kilomètres en plein soleil, alors malgré le coté peu ragoutant du coin, je me suis jeté à l’eau.

J’ai pris le train (quel voyage !) pour me rendre dans le sud, à Sihanoukville. Je me suis trouvé une pension avec un bar et une cuisine sympas à deux pas de la plage. Je posterai des photos quand il fera jour.